Archives Mensuelles: février 2010

Une monnaie parallèle en France pour aider les entreprises à gérer leurs problèmes de trésorerie.

Suite à la crise financière, on connaît les difficultés que rencontre aujourd’hui une PME française pour faire face à des problèmes de trésorerie.

En temps de crise, les établissements financiers en France rechignent à prêter  de l’argent  alors que  le cœur de leur métier est de  financer l’économie réelle et non pas de spéculer sur les marchés financiers avec leurs fonds propres.

Une des solutions en temps de crise pourrait être alors de créer une monnaie parallèle nationale qui viendrait se substituer à  l’Euro pour pallier à cette période de rareté de l’argent.

Cette solution existe déjà dans plusieurs pays développés et pas très loin de nos frontières.

Au lendemain de la crise de 1929, des petites PME zurichoises mettent en place un système parallèle avec une monnaie pour favoriser les échanges économiques. A ce système d’échange s’est ajouté un mécanisme de crédit

Le 16 octobre 1934, une société coopérative est créée avec sa propre monnaie, le WIR, pour faciliter  les échanges commerciaux entre ses membres.

Le fonctionnement est simple et pratique. Une PME vendeuse reçoit un crédit en WIR et la PME acheteuse le débit correspondant en WIR. Le débit sera compensé quand la PME acheteuse vendra à son tour à une autre PME participant au système.

En période de crise et de rareté de l’argent, la masse monétaire en WIR augmente et diminue au profit du franc suisse en période de croissance économique.

Aujourd’hui’ hui, cette coopérative est devenue une banque qui permet à plus d’un cinquième des  PME suisses d’obtenir des crédits en WIR sous le contrôle de la Banque Nationale Suisse et sa monnaie ne représente que 1% de la masse monétaire M1 en Francs Suisses (CHF). Cette masse monétaire WIR, convertible en francs suisses (CHF) à la même parité (1 WIR = 1CHF) fluctue en fonction des périodes économiques et n’a pas d’impact  sur la stabilité macroéconomique et financière suisse dixit l’économiste suisse Sergio Rossi.

Bien que soumis aux traités européens et à la politique monétaire de la BCE à Francfort, Bercy en accord avec la Banque de France, pourrait s’inspirer de cette idée géniale de nos amis helvétiques.

Pour aller plus loin : (http://www.wir.ch/index.cfm?o_lang_id=8)